Avantages et inconvénients du régime de l’auto-entrepreneur
Les 6 principaux avantages du régime de l’auto-entrepreneur
- En auto-entrepreneur, l’activité démarre en un claquement de doigt : il suffit que quelques minutes pour vous déclarer et quelques jours plus tard, vous recevez les documents officiels.
- Aucune charge, aucun frais (hors CFE) avant de commencer à générer du chiffre d’affaires….attention ça va se corser !
- Ce régime (aussi appelé régime micro-entrepreneur ou régime de la micro-entreprise) est idéal pour se lancer sans risque financier, sans contraintes.
- La facturation est simplifiée : factures sans TVA (Hors Taxes). Vous êtes 20% moins cher que les entreprises sans franchise de TVA ( C’est un avantage à piège en réalité puisque vous récupérez pas cette TVA et vous la payez sur vos achats et vos frais pro )
- Pas besoin d’avoir un comptable (mais compte bancaire professionnel requis), un simple centre de gestion fait l’affaire.
- Statut flexible : vous pouvez devenir auto-entrepreneur tout en étant étudiant, retraité, salarié, dirigeant d’entreprise (sous certaines conditions).
Les 11 principaux inconvénients lorsque l’on est auto-entrepreneur
- On ne récupère pas la TVA sur ses achats car on est en franchise de TVA contrairement à la plupart des entreprises. Vous payez tout plein pot chargé à 20% comme un particulier.
- On ne peut déduire aucun frais de fonctionnement, contrairement à toutes les autres entreprises françaises : pénalisant dès qu’il y a des frais professionnels. [la moindre activité génère 10% de frais pro au minimum]
- On est limité en terme de chiffre d’affaires (CA) : 70 000€ en prestation de services, 170 000 € en activité commerciale (il faudra envisager de basculer vers une autre forme juridique en cas de dépassement). La sous-traitance [ si vous êtes le donneur d’ordre qui partagez une recette] devient économiquement impossible, puisque vous payez vos charges sociales sur le CA total !
- On paie soi-même les charges normalement payées par l’entreprise lorsque l’on est salarié : au final, l’auto-entrepreneur doit donc régler assurance maladie-maternité et indemnités journalières + CSG/CRDS + allocations familiales + retraite de base et retraite complémentaire obligatoire + régime invalidité et décès + une contribution à la formation professionnelle (proportionnelle au CA). C’est la raison pour laquelle les charges peuvent représenter jusqu’à 24,6 % du CA. De plus un projet de loi risque d’alourdir ce montant de 3-5% pour approcher les 30 % au final
- pour une couverture sociale et une retraite infiniment plus précaire.
- La simplicité du régime incite certains à bruler les étapes et à se retrouver dépassés. Résultat : des auto-entrepreneurs non préparés, n’ayant pas bien monté leur projet commercial et se retrouvant souvent sans clients, faute d’une stratégie adaptée.
- La solitude , le manque de lien sociaux, le manque d’opportunités et de réseautage sont directement la conséquence du point numéro 5.
- Obligation d’avoir un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle (attention : le compte doit être dédié à l’activité, c’est-à-dire séparé de votre compte personnel mais ne doit pas forcément être un « compte pro », la plupart des établissements bancaires sur-facturent ce type de compte sans raison valable).
- L’adresse de résidence est celle associée à votre activité professionnelle et devient donc publique. Dans certains cas, cela peut poser problème.
- Le montant de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) peut varier de façon spectaculaire en fonction des communes et impacter vos objectifs.
- En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires, il y a d’une part tolérance pour les deux premières années d’activité mais d’autre part obligation de facturer la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement.
- Très souvent oubliés, les seuils sont calculés au au prorata temporis, ce qui conduit beaucoup de nouveaux auto-entrepreneurs à croire que même déclarés en fin d’année, ils peuvent générer une année de chiffre d’affaires, ce qui est totalement faux.